Races bretonnes, une histoire bien vivante !

26 novembre 2022 → 3 septembre 2023

"Races bretonnes, une histoire bien vivante !" retrace la remarquable aventure des "races bretonnes" et de leurs éleveurs, du 18e siècle à nos jours.  

L’exposition en un coup d’œil

Après la Seconde Guerre mondiale, l’intensification des pratiques agricoles a accéléré la sélection des races animales les plus conformes aux critères de productivité. L’uniformisation des cheptels bovins s’est faite au détriment des races dites anciennes, jugées moins performantes quoique adaptées à des territoires particuliers. Chevaux, moutons, chèvres, porcs et volailles ont subi le même sort.

Certaines races de cette biodiversité domestique pourtant si familière ont fini par disparaître. Mais d’autres ont survécu grâce à la mobilisation d’éleveurs curieux et d’associations engagées. Pari gagné : la vache Bretonne Pie-Noir, le porc Blanc de l’Ouest, le mouton des Landes de Bretagne ou la chèvre des Fossés sont toujours là !

 

Cheval ©Pierre Le Gall
Poules © Pierre Le Gall

Des ancêtres méconnus
(avant la fin du 18e siècle) 

C’est au 19e siècle que naît le concept de race. Avant que l’homme n’y mette sa patte, les populations animales sont aussi diverses que les milieux où elles évoluent, des paysages ouverts sans enclos ni barrières. Les techniques de sélection sont empiriques, les techniques d’élevage très variées, harnachées aux traditions locales.

Moutons type Landes de Bretagne - Rosa Bonheur - Huile sur toile
Taureau breton C. TROYON (dessinateur), A. RIFFAUT (imprimeur) Lithographie 1856

Le temps des expériences
 (fin 18e – 19e siècle)

Sans égal depuis la domestication des espèces animales au Néolithique, la révolution agronomique portée par les découvertes techniques et scientifiques propulse l’élevage breton dans une autre dimension au 19e siècle.

Le cheval sera le premier animal à faire l’objet de croisements afin d’améliorer ses attributs.

À partir de 1830, la zootechnie contribue à la création et à la standardisation de races « officielles ».

 

Bœuf de trait et bœuf de boucherie

La naissance des races bretonnes
(1840-1950)

L’amélioration animale passe par les comices et les concours agricoles, locaux et parisiens, où les prix distribués encouragent à répondre aux critères recherchés. Les représentations des animaux primés dans la littérature spécialisée servent de modèles aux éleveurs qui font la course à la productivité (lait, viande, laine, suif…). Les races les moins productives finissent par disparaître des podiums. 

 

4e prix de la catégorie taureaux de race bretonne - Concours régional de Saint-Brieuc, 1891
Trophée agricole décerné lors du concours de Rennes en 1863 - Charles CHRISTOFLE Argent, 1863

Celles qui restent (1950-2020)      

Au sortir de la Seconde guerre mondiale, une nouvelle révolution agricole est engagée. Il faut produire beaucoup afin de nourrir une population française en croissance et garantir l’autonomie alimentaire du pays.

L’économie de marché supplante l’économie rurale de subsistance. Elle prône la mécanisation, le hors-sol… et la sélection animale. La Bretagne se spécialise dans l’élevage à la mode productiviste. Mixtes et rustiques, les races anciennes n’ont plus leur place dans les exploitations qui leur préfèrent la Prim’Holstein pour les bovins, le Large White pour les porcins, plus adaptés à l’élevage intensif.

Coq et poules Coucou de Rennes à l’écomusée © Écomusée de la Bintinais, Hervé Ronné
Vaches nantaises en éco-pâturage. Parc Naturel Régional d’Armorique © PNRA, Thibault Thierry

À partir des années 1970, un mouvement de résistance prend forme pour enrayer le brutal déclin de cette biodiversité domestique. Des parcs naturels et des écomusées mettent en place les premiers programmes de conservation de races à petits effectifs, patrimoine génétique unique et constitutif d’identités locales menacées. Le mouton Landes de Bretagne, la chèvre des Fossés et la poule Coucou de Rennes sont sauvés in extremis.

Pour combien de temps encore ? Si la biodiversité domestique garantit une ressource pour l’avenir, seule sa valorisation économique grâce à l’engagement d’éleveurs volontaires peut assurer sa préservation durablement.

 

Des animaux en vedette

Le cheval breton, le mouton d’Ouessant, la chèvre des Fossés, la Bretonne Pie-Noir, le porc Blanc de l’Ouest, la poule Coucou de Rennes.

Âne du Cotentin
Poule Noire de Janzé
Canard nantais

L’exposition pas à pas

Parce qu’elle parle de l’histoire de l’agriculture bretonne, de la sauvegarde de la biodiversité et parce qu’elle met en beauté les gueules attachantes de son cheptel, cette nouvelle exposition de l’écomusée s’adresse d’abord au grand public, désireux d’en savoir un peu plus sur les bêtes qu’il croise dans les prés, les écuries et les étables de l’écomusée. Mais elle intéressera aussi les professionnels de l’élevage, les amateurs passionnés ainsi que le public étudiant en lycée agricole, école vétérinaire ou d’agronomie.

Scindée en quatre séquences, autant d’ambiances particulières, l’exposition déroule son parcours chronologique dans une scénographie immersive et épurée, jouant du contraste avec son sujet selon un parti pris résolument graphique et contemporain. Chacune de ces séquences met en valeur une à deux espèces animales.

 

Quelques vues de l’expo

©Alain Amet
© Alain Amet
© Alain Amet
© Alain Amet
© Alain Amet
© Alain Amet
© Alain Amet
© Alain Amet
© Alain Amet

Une exposition emblématique

Dès la fin des années 80, l’Écomusée de la Bintinais, alors nommé « Écomusée du Pays de Rennes », s’est engagé dans une démarche de conservation et de valorisation des races anciennes bretonnes, souvent menacées d’extinction. Comme la poule Coucou de Rennes ou la chèvre des Fossés.

Musée de société, l’écomusée met aussi en lumière l’histoire et les mutations de son territoire d’étude.

A ces égards, les races bretonnes constituent un sujet d’exposition emblématique, au croisement de plusieurs disciplines scientifiques – zootechnie, biologie, histoire des arts, économie…

Présentation de l’expo en vidéo

A la radio …

 

 

On en parle dans la presse !

En pratique :

Accès à l’expo

Races bretonnes, une histoire bien vivante !
Exposition temporaire à l’Écomusée de la Bintinais
présentée à partir du 26 novembre 2022 au 3 septembre 2023 aux horaires d’ouverture de l’établissement.
(L’expo est fermée entre 12h et 14h du 1er avril au 4 septembre.)
Accès payant à l’exposition temporaire : plein tarif : 4 €, réduit : 2 €.
Gratuité : 0/26 ans et dispositif Sortir !

 

Allez plus loin

Vous avez aimé l’exposition ?

Une publication : Races bretonnes, une histoire bien vivante ! est disponible !
– Auteur : François de Beaulieu
– Co-édition : Écomusée de la Bintinais – Apogée
– 192 pages

> en vente à l’accueil de l’écomusée
> en vente en librairies et sur le site des éditions Apogée

Contact : pôle communication Écomusée de la Bintinais
> Eloïse Jolly – 02 99 51 36 94 ou el.jolly@rennesmetropole.fr 

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