Le mouton d’Ouessant

49 cm de caractère !

Photos : Hervé Ronné

Cette race, connue pour sa petite taille de 49 cm au garrot, est issue du littoral breton et de ses îles où les pâturages des dunes et des landes offraient un maigre fourrage à cet ovin adapté aux conditions difficiles.

L'animal en bref

Mais ne vous y trompez pas ! Son nom ne fait pas de lui un animal d’origine insulaire. Le mouton d’Ouessant est à l’origine présent sur l’ensemble du littoral breton, avec une concentration sur l’île du même nom.
Pourtant comme tous les animaux conservés à l’écomusée, le Ouessant a bien failli disparaître purement et simplement. Au début du 20e siècle, les métissages s’intensifient. On préfère le développement des lourdes races anglaises, bien plus productives (en laine notamment) que les capacités du « petit » mouton noir.

Les chiffres parlent d’eux même, de 6 000 têtes en 1900, les chiffrent fondent de moitié en 1920. Dans les années 30, le mouton disparaît complètement du paysage de l’île éponyme.
Il faudra attendre les années 70 et le remarquable travail de sauvetage de la race mené par Paul Abbé pour le voir réapparaître. Ainsi, certains individus dits de type « primitif » (sans métissage) sont parsemés au sein de grandes propriétés familiales du Maine-et-Loire et du Morbihan entre autres.
Afin de veiller à la conservation et à la promotion du « Ouessant », le Groupement des Éleveurs de Mouton d’Ouessant (GEMO), constitué en 1976, rédige avec le professeur Denis, dans les années 80, la liste des standards de la race.

Aujourd’hui, les effectifs de la race sont jugés satisfaisant. Le mouton d’Ouessant, longtemps considéré comme le seul représentant des races rustiques bretonnes est aujourd’hui hors de danger. On le retrouve couramment pour l’entretien des parcs et jardin, comme partenaire de tonte 100% verte. Ceci témoigne de l’attachement des Bretons à la race et même bien au-delà puisque la ville de Paris, l’Allemagne et le Portugal ont également adopté la tonte écologique.

Caractéristiques de la race

Indépendamment de sa taille, qui en fait un animal remarqué et remarquable, il est aisé de repérer au sein d’un troupeau le bélier qui est facilement reconnaissable avec sa belle paire de cornes en guidon de vélo. Traditionnellement, sa toison est noire (quelques variantes à laine blanche sont toutefois sélectionnées par les éleveurs).

Le Ouessant à la Bintinais

Le troupeau d’Ouessant à l’écomusée, c’est près d’une quarantaine de femelles en 20 ans (1994-2014), ce qui témoigne de la volonté de l’établissement de s’inscrire durablement dans la conservation de l’espèce.

Quelques chiffres