Anciennes expositions

La première partie de l’exposition présente les fêtes mises en place dans l’espace public rennais. Mêlant l’ensemble des catégories de la population, la fête permet d’opérer une rupture dans le temps ordinaire et dans les tâches du quotidien. Religieuse ou profane, spontanée ou organisée, elle est constitutive de l’ordre social.

Rennes offre ainsi, tout au long de l'année de nombreuses fêtes ; les organisateurs, civils ou religieux, rivalisent de créativité dans l’espace public. La rue devient alors le théâtre de rassemblement de grandes foules à l’occasion de manifestations ou événements, tels que les visites officielles, la Fête-Dieu, la Mi-Carême, les fêtes foraines etc.

LES FÊTES ET ÉVÉNEMENTS RELIGIEUX
Comme ailleurs en Bretagne, les manifestations religieuses sont très nombreuses à Rennes jusque dans les années 1960. Ces célébrations festives ou funèbres, communions solennelles ou congrès eucharistiques, émaillent les rues de la ville de leurs éclats et de leurs foules immenses. En réponse à la laïcisation de la société française impulsée par la IIIe République, l’Église réaffirme sa puissance par la majesté des cortèges et offre des occasions de réjouissance. Correspondant aux moments forts du calendrier liturgique, ces manifestations (Fête-Dieu, Fête du Double Couronnement etc.) sont autant de repères temporels et spirituels pour les Rennais.

LES VISITES OFFICIELLES
Au 20^e siècle sont accueillis à Rennes présidents et parlementaires qui symbolisent l’intérêt pour la capitale bretonne. Ces visites donnent lieu à des festivités exceptionnelles avec un large retentissement médiatique. Avec le temps, le protocole s’assouplit, les moyens se simplifient, mais le dispositif est déployé afin d’en faire une sortie mémorable, spectaculaire, affichant la continuité du pouvoir et l’unité nationale. Pour les édiles, c’est aussi l’occasion de montrer et valoriser avec fierté leur action et les atouts touristiques, industriels et économiques de leur ville, mis en avant par des décorations éphémères, des routes pavoisées, des arcs de triomphe, des drapeaux etc.

LES FÊTES POPULAIRES
La Fête des Fleurs (1899), la Mi-Carême et la Fête de la Jeunesse font désormais partie du patrimoine culturel rennais. Nées entre la fin du 19e siècle et les années 1930, elles ont un fort retentissement local. Elles ont en commun d’investir chaque année la ville, de la traverser en la métamorphosant avec leurs défilés, décors colorés, chars etc. Elles sont aussi sonores : la musique de fanfares, garnison, harmonie municipale et de nombreuses associations musicales. Minutieusement préparées plusieurs semaines à l’avance, elles n’ont qu’une existence éphémère mais marquent durablement la mémoire des Rennais au cours du siècle dernier.

LES FÊTES FORAINES, CIRQUES ET MÉNAGERIES
Où qu’ils soient installés dans l’espace public (place de la Gare, Grand Mail ou encore Champ de Mars), les divertissements tels que les fêtes foraines, les cirques et ménageries proposent un grand nombre d’attractions éphémères faisant appel au rêve, à l’imaginaire. Les forains répondent au désir d’évasion, d’exotisme, d’originalité, d’étrangeté des foules et proposent des récréations amusantes, ludiques, des jeux d’adresse, de hasard et d’argent, la prédiction de l’avenir…

Un axe important de l’exposition est consacré aux lieux publics de convivialité et de spectacle. Nombreux à Rennes à cette époque, ils proposent une offre d’activités variée où l’on peut assister à des spectacles (théâtre, cinémas, maison du peuple…) ou bien des institutions héritées de la sociabilité du 19^e siècle (cafés, bals, cinémas etc.).

LE GRAND THÉÂTRE
Au tout début du 20^e siècle, la vie théâtrale rennaise est riche et populaire. Le Théâtre possède son orchestre et ses troupes locales, l’une consacrée au lyrique, l’autre au drame à la comédie et au vaudeville. Le Grand Théâtre reste la principale salle de spectacle jusqu’en 1968, année de création de la Maison de la Culture. Au-delà de son répertoire classique, il accueille des manifestations diversifiées : théâtre de boulevard, films, concerts symphoniques, concerts de musique de la garnison, remises de décorations de bienfaisance et après la Libération, les spectacles novateurs de la jeune Comédie de l’Ouest. Le Théâtre contribue à largement alimenter l’intérêt du public pour l’art lyrique.

LES CINÉMAS
Les Rennais découvrent la première forme de cinéma appelée «cinographoscope» en juillet 1896 à la foire du Grand Mail. En 1908 naît la première salle permanente, l’Omnia, concessionnaire de Pathé Frères. En 1920, s’ouvre le Select-Palace (970 places).

Pendant l’entre-deux-guerres, la séance est encore trop coûteuse pour beaucoup de Rennais, surtout après l’invention du parlant. Parallèlement, les cinémas associatifs voient leur fréquentation augmenter en raison de leur prix modéré (l’Abri du soldat, Le Carillon, le cinéma de la Maison du Peuple etc.).

En 1931, après l’incendie, l’Omnia est remplacé par Le Royal ; construit par Emmanuel Le Ray, il devient le plus grand cinéma de la ville (1429 places). En 1938 est ouvert Le Français. En 1957 Rennes compte 13 cinémas. Dans les années 1970, Le Royal et Le Français, les deux cinémas historiques, ferment leurs portes.

LA MAISON DU PEUPLE – LA SALLE DE LA CITÉ
Les deux noms utilisés pour les bâtiments de la rue Saint-Louis, Maison du Peuple et Salle de la Cité, expriment bien le croisement des mémoires et des fonctions : celles du monde du travail et de la culture. La Maison du Peuple est l’héritière directe de la Bourse du travail créée à Rennes en 1893. Centre de la vie sociale et syndicale, la Bourse du travail est aussi celui de l’éducation et de la culture : cinéma du peuple, bibliothèque, formation professionnelle, rencontres, conférences et débats, tournées théâtrales pour les publics scolaires, spectacles amateurs, etc.

Le cinéma cesse définitivement son activité en 1962, pour rouvrir, comme théâtre-cinéma en 1964, géré par la Ville. Lieu mythique de la vie politique, syndicale et culturelle rennaise, il préfigure la Maison de la Culture et incarne le début des Transmusicales. Le cinéma Omnia Pathé occupe la chapelle des  Calvairiennes, place du Calvaire à Rennes, jusqu’à l’incendie de 1931.

LA MAISON DE LA CULTURE
En 1959, naît le ministère des Affaires culturelles avec la volonté de démocratiser la culture en la rendant accessible au plus grand nombre. Cette ambition va s’incarner dans le projet des maisons de la culture en tant que lieux polyvalents : bibliothèque, salle de spectacle dédiée au théâtre, à la musique et au cinéma, exposition d’arts plastiques vont cohabiter, permettant l’échange entre professionnels et amateurs.

LES CAFÉS
Dans la première moitié du 20^e siècle, Rennes compte de très nombreux cafés. À cette époque, le café est un lieu de proximité animé, de rencontres et de vifs échanges. Cafés-concerts, cafés dansants, cafés des sports ; les bistrots de Rennes évoluent conjointement à la vie locale et au gré de ses aspirations. Les cafés sont le reflet de la société civile et les Rennais se retrouvent dans des enseignes selon leurs affinités. Les troquets sont aussi le théâtre des événements qui rythment l’histoire de Rennes. Encore aujourd’hui, la tradition de boire bat son plein surtout du côté de la rue Saint-Michel, qui mérite bien l’appellation de rue de la soif, où de nombreux jeunes se réunissent le jeudi soir.

LES BALS
À Rennes, les organisateurs sont nombreux : la municipalité, les étudiants, les patronages et les sociétés sportives ou musicales, les associations professionnelles telles que l’Arsenal, les cheminots et sapeurs-pompiers, les comités de quartiers etc.

Quel que soit le type de bal, les danses de couple sont privilégiées : valse, gavotte, java, tango. On y trouve aussi des danses américaines (jazz, slow, one step, charleston), et après les années 1930, des danses exotiques comme la rumba, la biguine, le mambo, la samba.

Durant l’Occupation, les bals publics sont interdits et réprimés par les autorités françaises (Régime de Vichy). Cela n’empêche pas de nombreux bals informels d’avoir lieu, surtout dans les campagnes environnantes de Rennes. Dans les années 1960, le rock déferle : c’est la fin du charme musette. C’est ainsi
qu’apparaît le concept de «bal-concert» : des guitaristes rock enrichis d’une section de cuivres.

LES MAISONS CLOSES
Au 20^e siècle, les maisons closes doivent leur appellation au fait de devoir garder leurs volets bien cadenassés. À Rennes, sont attestées la Tour de Nesle (ou Fémina Bar), La Féria, La Populaire. Bien que très décriés au cours de l’histoire, ces établissements jouent un rôle social important à une époque où la morale s’avère très stricte. Ces maisons contrôlées semblent permettre d’éviter au maximum le recours à la prostitution clandestine et les risques de maladies vénériennes. À l’issue de la guerre, la loi dite Marthe-Richard d’avril 1946 permet de fermer plus de 1 500 établissements de tolérance en France.

L’exposition illustre également les pratiques récréatives mises en oeuvre par différents organisateurs.
Les patronages apparaissent en France vers le milieu du 19^e siècle pour «patronner» les jeunes des milieux populaires puis les apprentis pour les aider à s’insérer socialement, tout en préservant leur ferveur religieuse.

Les activités proposées à cette époque reflètent une volonté d’éducation patriotique : tir, gymnastique, instruction militaire. Répandus aussi bien en milieu urbain que rural, ils vont développer des activités de loisirs : théâtre, musique et pratiques sportives.
À quelques années d’intervalle, naissent des associations corporatives consacrées au sport ; elles s’ouvrent, dans l’après-guerre, à des oeuvres sociales, culturelles et touristiques.
Dès lors, un maillage dense d’associations et d’organisations propose des activités répondant à l’inquiétude des occupations extrascolaires et couvrant l’étendue des attentes du temps libre.

ACTIVITÉS SPORTIVES
Le sport est initialement réservé à la noblesse d’arme dans les tournois puis à l’aristocratie dans les sports d’élite. Il constitue le premier pas d’un nouveau rapport aux pratiques physiques et corporelles. Le courage, le dépassement de soi, le respect des règles et l’esprit d’équipe, sont les valeurs du sport actuel.
C’est avec l’émergence de l’olympisme après la Première Guerre mondiale et de l’hygiénisme que le sport devient un enjeu national. Il se diffuse et évolue dans l’espace des villes et occupe le temps libre auprès de toutes les strates de la société.

Le football est introduit en Bretagne vers 1885-1890 par des Britanniques nombreux à Saint-Malo et à Saint-Servan, et relayé dans les milieux lycéens et estudiantins. Le Stade rennais compte dès les années 1920 parmi les pionniers du pré-professionnalisme.
À Rennes, les patronages catholiques et leurs homologues laïcs s’approprient le football très tôt, (début du 20^e siècle) même si la discipline n’est pas encore très bien encadrée. La large diffusion sociale du football et son succès croissant doivent autant à l’attrait des gens pour ce sport qu’à la rivalité entre patronages catholiques et laïcs pour le promouvoir.

La Société des Régates Rennaises (SRR) est créée en 1867. L’aviron est un sport méconnu, on parle alors plutôt de «canotage». Les premiers adhérents sont des étudiants en écoles d’agriculture, médecine, faculté des sciences. Des fêtes nautiques et des sorties sont organisées à Rennes et
dans les environs (Cesson, le Boël, Cancale) pour le faire connaître. À partir de la Seconde Guerre mondiale, la SRR souhaite démocratiser l’association et ouvrir l’aviron à tous : elle modifie ses cotisations pour accueillir des rameurs issus de la classe ouvrière et s’ouvre aux entreprises pour former des équipes corporatives et professionnelles.

L’Union des Sociétés de Gymnastique de France (USGF) organise à partir de 1875 une fête fédérale nationale annuelle. Elle suit un cérémonial établi comprenant présentations gymniques, festivités, discours, conférences, puis en soirée, réceptions et banquets. Ce type de manifestation sportive s’inscrit dans un vaste programme d’éducation, visant à uniformiser les particularismes régionaux et à transmettre une conscience nationale. En 1912 apparaît l’Union française de gymnastique féminine, qui devient en 1921 la Fédération Féminine Française de Gymnastique et d’éducation physique.

Le palet ne semble pas remonter au-delà du 20^e siècle. Il trouve ses origines en milieu rural, dans les cours de ferme. Il se joue en famille, entre amis et voisins après le repas dominical, à l’occasion de fêtes ou de kermesses. Progressivement, il devient aussi populaire en ville ; à Rennes notamment, on y joue dans les arrière-cours de cafés des quartiers populaires, aujourd’hui encore. Il aurait pu disparaître si la création de clubs, de fédérations et l’organisation de concours ne l’avait pas érigé au rang de sport. La Société des palétistes rennais est créée en 1923.

Les premiers clubs cyclistes sont créés avant 1900 et à Rennes les deux principaux sont le Vélocipède Club (créé en 1869) qui deviendra le Véloce Club Rennais (VCR) et le Rallye Cycle rennais. Le vélodrome de Rennes est ouvert en 1924 à la demande des cyclistes sportifs. Le cyclisme présente en outre un intérêt tout particulier car il est avant tout un moyen de locomotion et à ce titre, permet d’associer sport et tourisme.
Les différentes sociétés rennaises organisent très régulièrement des courses cyclistes. Elles ont lieu sur la route ou en circuit fermé, au vélodrome Laënnec. Louison Bobet, triple vainqueur du Tour de France entre 1953 et 1955, était licencié au Cyclo-Club rennais.

ACTIVITÉS ÉDUCATIVES ET CULTURELLES
Au sein des patronages, les séances de cinéma et théâtre, récréatives et instructives, tiennent une place importante pour l’édification intellectuelle et morale. Dès 1905, certains patronages catholiques possèdent une salle de spectacle. Le répertoire du théâtre de patronage a parfois été décrié pour son classicisme, ses références morales et religieuses. Il joue néanmoins un rôle social important dans la formation, l'éducation et l'expression publique.

Dans la lignée de la Tour d’Auvergne, les Cadets de Bretagne ouvrent en 1920 leur salle de cinéma. En 1921, c’est le cinéma paroissial Saint-Hélier, en 1927 c’est la salle Saint-Etienne et les cinémas des Sacrés-Coeurs et Jeanne d’Arc en 1928.

La concurrence est rude avec le cercle Paul Bert (1921), qui est doté de sa propre salle de cinéma. Dans les années 1930, les séances proposées dans les cinémas associatifs et les patronages voient leur fréquentation augmenter en raison de leur tarif plus abordable. Progressivement, les salles de patronage catholique sont laissées à la gestion des laïcs mais dans les années 1960, elles sont concurrencées par les cinémas commerciaux et la télévision.

PRATIQUES MUSICALES
L’histoire de la musique à Rennes est ancienne ; lieux de pratique et magasins spécialisés aident à sa diffusion depuis le milieu du 19^e siècle. À la fin du siècle, le maire Edgar Le Bastard souhaitant développer la vie musicale, soutient la création du Conservatoire (1881). D’autres sociétés consacrées uniquement
à la musique ou au chant sont présentes : les Trompettes rennaises, l’Harmonie indépendante, le Cercle orphéonique, la Fraternelle musicale etc.

À l’entre-deux-guerres les sociétés et institutions ou associations corporatives, comme les sapeurs-pompiers et la musique militaire du 41e régiment d’infanterie, proposent une grande variété de spectacles. Les patronages rennais et des environs y participent aussi activement. La musique est enseignée dans les associations dès leurs débuts sous deux formes : la fanfare (tambours et clairons) est conçue à l’origine pour accompagner les défilés et mouvements d’ensemble de la section gymnastique ; l’orchestre (ou harmonie) est sollicité pour des fêtes, concours, processions religieuses. À cette palette musicale s’ajoute le jazz dans les années 1940, puis, vingt ans plus tard, arrive la déferlante du rock.

Au cours du 20^e siècle, la musique est présente au théâtre municipal, dans les bars et les cafés, en plein air, place de l’Hôtel de Ville, au kiosque du Thabor qui offre un large éventail de spectacles.

L’Écomusée consacre une belle part de l’exposition aux divers lieux et activités exercés en extérieur afin de répondre au besoin de nature, d’évasion et de loisirs des populations urbaines.
Avec les conquêtes du Front populaire, les Rennais vont avoir de plus en plus de temps libre, pour aller de plus en plus loin, découvrir une région riche d’un patrimoine culturel et naturel, en passant du vert en ville, jusqu’à l’air iodé de la côte.

EN CENTRE-VILLE
Le parc du Thabor est un ancien jardin religieux, redessiné à la fin du 19^e siècle par les frères Bühler et ouvert au public en 1880. Malgré un règlement longtemps très strict, toutes les générations s’y croisent. Les cachettes et abris de la grotte font le bonheur des enfants mais aussi des amoureux.
Les familles se retrouvent à la volière, au manège de chevaux, aux bassins, au kiosque à musique…

Les mails, avec leurs terrains ombragés de jeux de boules ou de croquet, deviennent le lieu privilégié des promeneurs bourgeois. À Rennes, il en existait plusieurs : le mail Donges (actuel quai Aristide-Briand) près du port de Viarmes, le mail Coquelin au sud de l’actuelle place de Bretagne et près des portes Mordelaises. Seul subsiste le mail des Champs-ÉLysées, actuel mail François Mitterrand, créé vers 1663.

Les quais, empruntés par les piétons, les véhicules et les cortèges et défilés, sont des lieux d’échanges, d’activités propres (les bouquinistes), de renseignements (colonne Morris). Ils offrent, en outre, une vue imprenable sur les événements aquatiques.

SE METTRE AU VERT ET AU SPORT À RENNES
Le parc de Maurepas voit le jour en 1939 et propose à la population laborieuse du quartier Jeanne d’Arc un parc de loisirs actifs. Surnommé «Le paradis des enfants» par l’Ouest Éclair il reflète la prise de conscience des besoins spécifiques de la jeunesse après la Première Guerre mondiale : jeux, sport,
plein air.

Le parc des sports est érigé en 1912, route de Lorient. De nouveaux aménagements viennent améliorer l’installation et permettre d’augmenter sa capacité.

Le vélodrome situé près du boulevard Laënnec remplace dès 1894 le grande avenue du Mail et la piste du Champ de Mars pour les courses et les fêtes vélocipédiques. Il est remplacé par un nouveau stade municipal construit par Emmanuel Le Ray (1924), au même emplacement mais avec des installations
modernes et polyvalentes : piste d’athlétisme, terrain de football au centre, cours de tennis, piste d’entraînement cycliste, douches, vestiaires…

LES ENVIRONS DE RENNES
Par sa situation géographique, la ville de Rennes offre à ses habitants amateurs d’excursions et de promenades un large panorama de sites naturels : forêts, lacs et étangs (touchant Saint-Thurial, Bréal-sous-Montfort), vallons et rivières. Riche d’un passé historique, les environs de Rennes présentent également
des châteaux (Combourg, Bourg-des-Comptes…), des manoirs et des églises.

Cesson est la destination dominicale des Rennais de toute condition qui viennent s’y promener en bateau, pêcher, piqueniquer, danser, déguster des petits-gris (escargots)…

Saint-Grégoire, avec le canal d'Ille-et-Rance, Betton, Mordelles ou encore Montfort-sur-Meu, sont aussi des lieux prisés. Mi-Forêt à Liffré, accessible à vélo, par les transports publics puis par voiture individuelle ou la forêt de Paimpont, sont des lieux privilégiés.

LES LOISIRS DE PLEINE NATURE
Les parties de pêche sont courantes et populaires au début 20^e siècle sur le canal d’Ille-et-Rance ou la Vilaine. Les gens participent à des concours de pêche à la ligne pour le plaisir du geste, de se rencontrer, de discuter.

Les parties de chasse dans les paysages giboyeux des environs de Rennes, semblent d’abord réservées aux notables comme en Angleterre. Elles ne se démocratisent que dans les années 1930.

LES PRATIQUES DE PLEIN AIR
Le pique-nique est, d’après le Littré, un «repas de plaisir où chacun paye son écot, et qui se fait soit en payant sa quotepart d’une dépense de plaisir, soit en apportant chacun son plat dans la maison où l’on se réunit». S’il n’y a initialement pas besoin d’être à l’extérieur, cela devient de plus en plus une habitude agréable, sur le modèle du repas champêtre pris lors des travaux agricoles. Quels que soient les plats et les accessoires, tout le monde partage le même goût du déjeuner sur l’herbe, même si ce rituel peut être plus ou moins élaboré selon les classes sociales.

Le camping en anglais «action de loger dans un camp», est, à ses débuts, essentiellement lié au domaine militaire ou aux expéditions. Il glisse dans le domaine sportif à l’orée du 20^e siècle puis, quelques décennies plus tard, dans le domaine touristique. D’abord prisé par les citadins aisés, en mal de calme et de nature, cette pratique se généralise et gagne en confort avec le caravaning (à partir de 1954).

LA JEUNESSE EN PLEIN AIR
Organisées par des philantropes et des patronages, les premières colonies de vacances de la fin du 19^e siècle connaissent un tel succès qu’elles inspirent administrations et usines qui créent rapidement leurs réseaux. D’abord investies d’un rôle sanitaire et salutaire, les colonies de plein air revêtent un aspect éducatif
dès l’entre-deux-guerres.

LA CONQUÊTE DU SABLE : LA CÔTE D’ÉMERAUDE
Lieu relativement proche et traditionnellement affectionné par les Rennais, la Côte d’Émeraude doit son nom à la couleur de l’eau mais aussi à l’appellation créée par Eugène Herpin (savant) sur le modèle de la Côte d’Azur. Initialement comprise entre Cancale et le Cap Fréhel, elle s’étend ensuite, de la baie du Mont Saint-Michel, jusqu’au Val-André et s’étire au sud jusqu’à Dinan, au-delà de la Rance maritime.

Cette côte est initialement le lieu de rencontre des premiers curistes, puis le cadre des bains de mer à fonction thérapeutique réservés à une élite. Ce socle social s’élargit avec la création des réseaux ferrés, des Tramways d’Ille-et-Vilaine, des vedettes sur la Rance puis avec les autocars et la voiture, permettant des liaisons faciles, rapides et peu coûteuses de la ville à la côte.